Le palmarès

Diable d’or catégorie « verticale » : NUPTSE, L’iNACCESSIBLE ABSOLU
De Hugo Clouzeau (FR)
Hugo Clouzeau nous fait revivre une expédition sur la face mythique du Nuptse, un mur de presque 8'000 mètres au cœur de l’Himalaya. Un film sur une ascension hors norme et surtout, une réflexion profonde sur cette « incessante conquête de l’inutile ».
 
Diable d’or catégorie « exploration et aventure » : ON A MARCHÉ SOUS LA TERRE (FR)
D’Alex Lopez 
Cédric Lachat s’est fait un nom comme grimpeur d’exception, ce que l’on connaît moins de lui, c’est qu’il pratique également l’alpinisme… à l’envers. Autrement dit, la spéléologie. Pour ce faire, il s’encorde symboliquement à un spécialiste du genre, David Parrot, et sort du gouffre grâce à son humour légendaire.
 
Diable d’or catégorie « Nature et environnement » : CORPS A CORS (FR)
De Vincent Bendetti-Icart et Hippolyte Burkhart-Uhlen
Cet objet-là est bien davantage qu’un film, c’est un ample et somptueux poème audiovisuel. Pour un temps, il nous invite à la contemplation. Là où tout – paysages et animaux – n’est que calme et beauté. Et puis voilà que le drame fait son chemin peu à peu, pour nous rappeler la vieille et constante guerre qui oppose les bêtes aux hommes. Œuvre d’une muette et profonde intelligence.
 
Diable d’or catégorie « Cultures du monde » : PASANG, IN THE SHADOW OF EVEREST (USA)
De Nancy Svendsen
Pasang Sherpa est une icône au Népal et la première femme à avoir atteint le sommet de l’Everest en 1993. Elle est sans éducation, bouddhiste dans un royaume indhou, et son rêve, une quête historique qui l’oppose à sa famille, aux alpinistes étrangers et à son gouvernement, va transfigurer le Népal et donner espoir aux femmes de tout un pays.

Diable d’or catégorie « Court Métrages » : EGOLAND (ESP)
De Ignasi López Fàbregas
Marek et Bruno, qu’une forte tempête empêche d’atteindre le sommet du Grand Troll – la plus difficile des montagnes au sommet de laquelle « la main de l’homme n’a jamais mis les pieds – se posent la question de dire la vérité ou pas… Avec son film d’animation, Ignasi López Fàbregas nous rappelle avec humour que le monde de la montagne n’est pas à l’abri des mensonges et compromissions.

Prix spécial du jury : LE FILS DU CHASSEUR (CH)
De Juliette Riccaboni
Un jeune homme de la plaine rejoint dans la montagne un père aimé mais absent. Mais le père ne vient pas, ou pas tout de suite, alors le fils attend en compagnie d’un vieux paysan aussi bienveillant que truculent. S’ensuit une histoire simple et belle dans laquelle l’amour, l’amitié et le respect du vivant jamais ne se disent, mais s’expriment par des silences et des gestes que la caméra saisit avec une bouleversante subtilité. 

Prix de la narration : INTERDIT AUX CHIENS ET AUX ITALIENS (FR, CH, IT, BEL)
De Alain Ughetto
Le rêve des frères Ughetto est de découvrir « La Merica », ils quittent donc leur Piémont natal, pour atterrir en… Provence. Leur histoire est celle de centaines de milliers d’Italiens qui ont franchi les montagnes pour s’établir notamment en France, en Suisse et en Belgique. Un très grand et poétique film d’animation.

Prix des Jeunes : INTO THE ICE, AN EXPEDITION TO THE END OF THE WORLD (ESP)
De Andrew Opal
La Cordillère de Darwin est une chaîne de montagnes isolée, sauvage et en grande partie inexplorée. Sept amis ont navigué, escaladé et exploré cet espace vierge afin de mieux comprendre comment les glaciers de montagne réagissent au changement climatique.
 
Prix des Jeunes, mention spéciale : NEVIA, AN SAM ANTHAMATTEN STORY (AUT)
De Daniel Schiessi et Elias Elhardt
Ce film met enfin Sam Anthamatten, qui dit avoir « parfois l’impression d’être esclave de ses rêves », au premier plan. Le futur père de famille jette un regard intime sur ce qu’implique, au quotidien, l’alpinisme au plus haut niveau.
 
Prix du Public : VERTIGES, UN PAS VERS LA LIBERTÉ (FR)
De Clément Chauveau et Fabien Douillard
Trois détenus, triés sur le volet d’une prison française, vont passer d’une cellule de 9 m2 au sommet du Mont Blanc ! Pour ces condamnés à des lourdes peines, soutenus comme ses fils par un éducateur, la montagne est plus qu’un défi : c’est une rampe de lancement pour une sereine réinsertion, un premier pas vers la liberté.

Prix Erhard Loretan : PIEGE MORTEL SUR LA HAUTE ROUTE (CH)
De Frank Senn
En avril 2018, 10 personnes sont prises au piège dans une tempête sur le parcours de la Haute Route dans les Alpes valaisannes. Sept d’entre elles meurent de froid. Avec le témoignage de trois survivants, qui ont réchappé de l’enfer, Frank Senn réalise un film poignant, tout en finesse, sur un drame qui a engagé l’une des plus grandes opérations de sauvetage jamais menée dans les Alpes.